Enki ❝ Célèbre inconnu

Enki

Enfant de : /
Genre/Pronoms : Tous et aucun, refrénez vous de m'adresser la parole.
Âge : 74 ans, mais conserve la chaleur de ses 60 ans.
Métier : Alchimiste, ancien enseignant à la Citadelle
Situation : Célibataire, mais père à de multiples reprises.

Traits :
Intelligent • Lettré • fin cuisinier • discret • chanceux • créatif • égoïste • contenu • lâche • perfectionniste • patient • triste • maniaque • effrayant • insensible • confiant • sarcastique • manque cruel d'empathie • un certain charisme • père exécrable • bon professeur • calculateur • bon goût • apprécie l'anonymat • menteur • poli • fuyant • irresponsable • impliqué • trop vieux pour ces conneries • chaotique • pragmatique • introverti • méchant • pingre • réfléchi • pacifiste • recherche du pouvoir • riche nomade

Physique :
☾ Taille : 1,57m
☾ Poids : 40kg
☾ Corpulence : Maigre
☾ Carnation : Peau grise
☾ Cheveux : D'un gris à peine différent de sa peau.
☾ Yeux : Violets
☾ Signes particuliers : Ne porte pas de cornes de remplacement, mais ne quitte pas son immense chapeau. Fume une pipe à la fumée violacée.

Description/Histoire

Ils m'ont acclamés en héros alors que j'étais la comme tous les autres, aussi puissants que chacun d'entre eux. Comprenez bien que je ne suis qu'un Amaritis parmi d'autres. Beaucoup sont plus fort, certains sont plus malins, nombreux sont ceux plus adroits que moi. Je suis né dans une tribu d'Amaratis appelés les Alnujum et étions connus pour les étoffes et la santé de nos moutons, rien de vraiment proche d'une manière ou d'une autre de l'alchimie qui m'a vue devenir un nom.

Notre culture se basait principalement autour du ciel de la nuit, nous voyant voyager de nuits presque en tout temps afin de profiter de l'air frais et de la protection de Tafukt. Nos traditions incluait l'ingestion de lait et de miel dans une poterie faites par l'ancien de la tribu et s'étendait jusqu'à la mise à bas d'un agneau comme rire de passage à l'âge adulte. Les Alnujum étaient, de mon temps, très nombreux et surtout tous représentant des peuples libres du désert.

De nos jours, ma culture est renommée pour être celle de nombreux esclaves. Nous étions pacifiques et notre culture ne nous a pas permis de nous protéger. Des éleveurs, des cultivateurs, réduits à de la main d'œuvre pour ceux capable de dresser une lance ou un fouet avec suffisamment d'aplomb. Nous n'avions pas été particulièrement plus détestés que d'autres, pas davantage que nous avions été chassés : nous n'étions simplement pas des guerriers cherchant à combattre qui que ce soit.

C'est l'inaction de nos aînés qui amena ma famille à être réduite en esclavage pour une guerrière du nom de Anissa. Son clan était composé de stratèges et de guerriers impressionnants qui s'emparèrent de nos parents, notre bétail et les quelques ingéniosité que nous avions mis en place (les chariots dans lequel nous faisions poussés les céréales, légumes et autres dont nous avions besoin). Notre caravane avait été attaquée aux premières lueurs du soleil et des lors que sa lumière se fit moins timides nous avions déjà dit adieu à nos mourants et à notre liberté.


J'ai été le favori d'Anissa pendant un peu moins de deux ans, à l'époque. Elle trouvait mes traits agréable et mon éloquence distrayante. Elle me fit apprendre à lire pour que je puisse lui lire des histoires lorsque je ne saurais plus lui en inventer le soir et me fit apprendre à compter par une pauvre dame ayant probablement subit le même sort que nous autres. Mes progrès n'étant pas assez rapide pour rattraper ma créativité, je fut remplacé par une femme aux cheveux d'or et aux hanches larges, relégué à aider le cuisinier à préparer les repas pour les membres de leur groupe.

La troupe d'Anissa était composée d'une vingtaine de guerriers intraitables, fidèles à leur chef comme si elle était leur mère, leur épouse et leurs sœurs tout à la fois. Leur dévotion me rappelait beaucoup la manière dont nous parlions à l'ancien de notre caravane et ça ne cessera jamais de me serrer le cœur en pensant qu'iel avait probablement été tué durant l'attaque. Les brigands revendaient la plupart des personnes qu'ils avaient fait prisonnier, comme elle avait fait avec toutes mes sœurs et tous mes frères qui ne s'étaient pas débattus de trop. Et ils ne gardaient que ceux dont la tête leurs revenaient de près ou de loin pour effectuer leurs tâches ingrates : les laver, leur faire à manger, préparer leurs armes, réparer leurs armures, préparer les chevaux, surveiller les chameaux et les dromadaires.

J'avais été le plus lâche de tous. Incapable de lutter, incapable de me rebeller, je m'étais adapté à tout prix pour survivre. C'était tout ce qui comptait, pour tout dire : vivre n'était alors qu'une option fantasque. On m'avait privé de toute capacité à rêver, à imaginer un avenir. Demain était encore trop loin, trop intangible pour mon esprit trop anxieux à propos de ce qui pourrait arriver maintenant si j'avais le malheur de mal répondre à l'un de mes ravisseurs. Et tous les soirs je priais les astres de me laisser vivre jusqu'au lendemain. Et tous les soirs je pleurais en me disant que les je ne serais jamais aussi libre que les étoiles.

Quand j'ai eu 18 ans, Anissa m'offrit a un vieil homme du nom de Ashur en remerciement de l'avoir soignée elle et sa femme. Ma valeur a mes propres yeux n'avait jamais été aussi basse. Depuis le temps, la peau avait en partie recouvert les cicatrices terrible de mes cornes sciées si proche de mon front qu'elles semblait avoir été arrachées à la racine : j'étais légèrement plus présentable, a peine capable de relever le nez de mes sandales et une volonté farouche d'éviter tous les regards m'étant adressés de peur de me faire rouer de coups. Une psychée brisée pour un corps bien faible. Une véritable peine à voir, pour un corps si jeune de traîner ainsi une âme si ancienne ayant vue tant de cauchemars et de sévices.

Ashur prit le temps de me soigner, autant physiquement que mentalement. Un esclave ne lui était d'aucune utilité puisqu'il n'était qu'un vieil homme voyageant seul, il préférait avoir un apprentis. Je devins donc l'étudiant d'Ashur, herboriste et alchimiste vagabond. De là, ma formation ne mérite pas de faire couler beaucoup d’encres, malheureusement. Je passais mes journées à apprendre les prérequis de certaines potions, les spécificités des plantes et des pierres ou encore à simplement faire à manger. Ashur prétendait que la cuisine était un excellent cours pratique pour l’étude de l’alchimie, mais je le soupçonne d’avoir simplement toujours adoré mes potages.

Mon apprentissage ne se termina pas à la mort d’Ashur, mais bien auparavant. Il s’était levé un matin, plus grognon que d’ordinaire, en disant qu’il n’avait plus rien à m’apprendre et qu’il m’envoyait voir son frère pour mes premiers exercices d’alchimiste reconnu. Le fait d’être l’apprenti d’Ashur m’ouvrit énormément de portes, de gamelles et de cadeaux divers et variés. Son frère, Karim, était médecin dans un village coincé tout au nord du pays, village qui subissait les affres de la santé : une maladie s’y était déployée et refermait sa poigne léthale sur les adultes comme les enfants. Mes potions de soin ne faisaient que retarder l’inévitable et Karim désespérait de voir son frère venir à lui.

C’est de cet épisode que je tiens mes prédispositions les plus sujettes à débat. Je décidais de mêler à mes concoctions un peu du poumon d’un des enfants récemment mort (à peine une alvéole) et c’est ainsi que la première personne fut guérit. Avec beaucoup de temps et des soins réguliers. Le secret fut gardé, mais Karim me demanda de partir dès que la situation fut finalement sous contrôle. Imbécile. Le village avait été réduit de moitié, mais au moins il y avait des survivants ! C’est donc avec ce nouveau savoir que je décidais d’essayer de nouveaux types de potions et d'onguents à base de viande et d’autres glandes. Son but était de créer de la force et de l’efficacité pour faciliter la vie des esclaves que j’avais côtoyés et vu au loin lorsque j'appartenais encore à Anissa.

Les premiers tests furent vendus à des fermiers un peu âgés, mais les résultats furent trop peu efficaces. Trop courts, trop peu présents. Mais les fermiers étaient déjà ravis alors je préparais trois fois plus de bouteilles et leur laissais pour l’occasion en remerciement des tests offerts. Je ne sais pas ce que sont devenus ces pauvres petits vieux après, j’imagine qu’ils ont continué à faire leurs tâches jusqu’à leur mort.

L’un des effets secondaires de cette potion reste l’un des attraits principaux, que je continue d’utiliser à ce jour : un plaisir que de voir perdurer un derme sans rides ni pliures. Les tâches du soleil se résorbent. Je reste vieux, mais j’ai l’air plus jeune et c’est un luxe certain pour conserver un minimum de légitimité auprès des clients.

La naissance de ce que vous autres appelez la potion de rage provient d’un essai particulièrement barbare, j’en conviens moi même. Un jeune homme s’était jeté d’une falaise non loin du village ou je me trouvais et j’avais récupéré une partie de son cerveau pour mes propres expériences, essayant de trouver les mêmes glandes que celles ramassées chez les autres mammifères victime de mes expériences. Et c’est ce que j’ai trouvé. La potion était plus forte que tout ce que j’avais fais jusqu’à présent (rien que l’odeur me donnait une impression d’acidité dangeureuse) alors je l’essayais sur moi. Le gout était proprement écoeurant, rassemblant tout ce qu’il y a de plus immonde dans la viande, le gras, le citron et d’autres désagréments probablement lié à la poudre de pierre précieuse. Vomir fut la première véritable épreuve, presque insurmontable. Mais je réussi à conserver la mixture et à attendre sagement ses effets. Je sentais mes muscles se gonfler, la douleur était la seconde épreuve. J’en hurlais contre les draps pressés sur mon visage pour amortir le son. Abominable sensation qui dura tout le long des effets : c’est à dire pendant trois jours et trois nuits. Un véritable cauchemar.

Mais j’étais à même de soulever un buffle, voir même mon propre lit avec assez peu d’efforts si ce n’est la concentration nécessaire pour ne pas ployer sous la douleur constante et la nausée. C’est à cette époque que Kacim me proposa une entraide : il devait offrir une potion revigorante à un Amir et lui garantir la victoire sur son opposant. Il avait entendu parler de ma potion via ces pipelettes de fermiers (c’était ma faute, vraiment. J’aurais dû mieux choisir ceux à qui je montrais ma potion) et décidait de partager avec moi l’énorme butin promis lors de sa victoire. Malgré les explications sur les effets de la potion, la douleur, les nausées… L’Amir et Kacim persistent. Ils ne veulent que la victoire et se moquent bien de laisser ces soldats à leurs morts s’ils venaient à perdre l’équilibre à cause des vertiges.

Je refusais. J’acceptais d’aider, mais je refusais de leur donner ma potion. L’enjeu était trop grand, j’avais peur que mon nom ne soit mêlé à un désastre et un massacre aussi imposant. Mais il le fut malgré tout. Kacim déroba ma recette, prétextant que je la lui avait donnée avant de partir pour une autre mission. Et mon nom fut celui d’un héros. Celui qui aida une reine à le devenir grâce à la potion de Rage. Celui qui permis d’étendre son territoire par deux fois… Sans jamais y être mêlé.  

Et en mêlant ma paresse de l’époque et cette toute nouvelle notoriété, je décidais de devenir professeur pendant un temps ridicule. Quelle idée me passèrent par la tête à l’époque ? C’est une excellente question ! Cela étant, je dois avoir une poignée d’imbécile qui se vantent d’avoir été enseignés par le grand Enki à la Citadelle, pour mon plus grand dégout. Ils sont la raison de mon départ, je dois dire. Entre ça et mon ex-femme qui me rabâchais de m’occuper davantage des enfants.  Ma liberté chérie me manquait cruellement. Je suis donc partis, armé de patience, d’un coutelas et d’un dromadaire pour reprendre la vie nomade que je suis de nos jours. J’apprends deux ou trois choses à quelques têtes fraiches qui me feront moins honte en échange de protection et de compagnie.  Il m’arrive de vendre des charmes pour les besoins de la route, également, lorsque les sacs de provisions se font trop minces.  

Zoya, mon dromadaire, m’accompagne toujours depuis près de 20 ans. Elle n’est plus toute jeune, mais elle reste vaillante et j’espère la garder ainsi encore longtemps. Les potions que je prends pour garder  une certaine vigueur et continuer à voyager seul avec Zoya ne sont malheureusement pas de son gout et malgré mes subterfuges elle refuse d’en prendre. Toute bonne chose à une fin, j’imagine. C’est cette pensée qui n’est pas de mon gout.

Hors RP

Pseudo(s) : Aby, encore !
Âge : 30 ans, maintenant
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